Une bonne nuit de sommeil. C’est devenu pour Marie le problème principal, une idée fixe, ce qui rythme son existence.
Elle y pense bien sûr le soir en se couchant. La question n’est pas de savoir si elle va bien dormir mais plutôt si enfin elle va récupérer un peu. Elle ne comprend pas, elle a l’impression d’avoir tout essayé. Elle ne croit plus aux conseils de comptoir des personnes qui essayent comme elles peuvent de l’aider.
Elle songe à se faire hospitaliser, elle a entendu parler d’un service spécialisé à Nancy à l’hôpital central ou certains neurologues étudient le sommeil et propose des solutions sur mesure.
Comment savoir si je vais être en forme demain pour assumer mes obligations professionnelles ? C’est une autre question pour Marie, qui calcule aussi ses trajets en voiture afin de ne prendre aucun risque d’endormissement qui pourrait lui coûter la vie.
Je ne sais pas si les lignes qui vont suivre vont pouvoir aider Marie à s’en sortir, mais je l’espère sincèrement en lui donnant ces quelques pistes essentielles pour retrouver un sommeil de qualité
Le meilleur moyen d’entretenir un problème cognitif (les pensées) ou émotionnel est de vouloir s’en débarrasser. Les spécialistes de la PNL l’ont évoqué, ceux de l’ACT l’ont étudié. Steven Hayes le détaille de long en large dans son ouvrage « Penser moins pour être heureux ».
Les méthodes de résolution de problème basées sur le trio constat, évaluation, action, c'est parfait pour des problèmes externes :
En général, en quelques semaines le résultat est là.
Pour ce qui est d’un problème de sommeil, cela donne :
Résultat : anxiété, agitation ET difficultés supplémentaires d’endormissement
De très nombreuses personnes qui souffrent d’insomnie l’ont compris : si seulement ils pouvaient penser moins ! Je suis sincèrement désolé, pour moi, pour vous car c’est impossible, notre cerveau est programmé ainsi. Bon si je dois continuer à penser, peut-être sera-ce mieux ainsi :
Méditer ce n’est pas prier, ce n’est pas de la relaxation, c’est accueillir ses pensées, ses sensations physiques, ses émotions SANS CHERCHER à les stopper, ou les modifier. C’est se recentrer sur l’instant présent.
Par exemple, je remarque une tension au niveau de la poitrine, ainsi que la pensée qui l’accompagne et qui me dit que c’est grave, que c’est peut-être cardiaque. Je constate que ma machine à penser est en marche. Je ne cherche ni à la contredire, ni à la croire.
Je fais cet exercice chaque fois que je ne parviens pas à trouver le sommeil ou chaque fois que je me réveille en pleine nuit. Après un certain nombre de réalisation, mon cerveau comprend qu’il n’y a pas d’urgence ou de problème, que je n’ai pas à rester éveillé, et je dors mieux. Ne me croyez pas sur parole : ESSAYEZ !
En quoi le fait de mal dormir est utile dans ma vie ? La réponse à cette question est souvent la même. C’est à ce moment-là que je réfléchis le plus et essaye de trouver une solution à mes problèmes.
Il se peut aussi que je cherche des stratagèmes pour éviter la souffrance liée à un changement, un deuil ou encore au simple fait… de ne pas dormir. OUI à force, la seule pensée « je ne vais encore pas dormir » peut entrainer une souffrance que je ne suis pas prêt à endurer.
Premier constat : le fait de ne pas bien dormir entraine de la souffrance, elle-même souvent liée à une souffrance que j’évite de vivre dans mon quotidien. Ce qui nous amène à la seconde question.
Est-ce que je fais une sieste pour ne pas avoir à penser que je suis trop crevé ? Est-ce que je fais une activité physique seulement dans le but de mieux dormir ? Est-ce que je supprime certaines activités comme aller voir des amis, faire certains trajets en voiture simplement pour ne pas avoir à gérer la peur de l’accident ? Est-ce que mon manque de sommeil justifie le fait que c’est trop stressant de vouloir changer de métier pour quelque chose de plus épanouissant ?
Second constat : pourriez-vous, sur les trois dernières semaines, lister toutes les activités réalisées ou évitées juste en lien avec les croyances que vous portez à votre manque de sommeil et la souffrance qui en découle ?
Une première fois parce que je ne dors pas ET une seconde fois parce que du coup cela m’empêche de réaliser certaines choses importantes pour moi.
Une troisième question se profile. Vous l’avez devinée ?
Qu’est-ce qui est vraiment important pour moi ? Qu’est-ce que je veux réellement mettre en place dans ma vie ? Qu’est-ce que je voudrais vraiment réaliser ?
Une petite histoire ?
Je voudrais que vous imaginiez que vous êtes chez votre belle maman, ou chez une bonne amie si vous n’avez pas la chance d’avoir une belle mère attentionnée.
Cette dernière vous connait très bien. Elle sait comment vous fonctionnez. Chaque fois que vous venez, elle anticipe ce qui vous ferait plaisir de manger et vous sert le menu. Devant tant de sollicitude vous acceptez de finir votre assiette et envoyez un large sourire pour faire honneur à ce repas, même lorsque finalement cela ne vous plait pas tant que ça.
Allez-vous continuer ainsi ? N’est-il pas tant de remercier votre belle maman pour sa gentillesse et son absolu dévouement et de lui demander ce qui vous ferait vraiment plaisir ?
OK je dors mal, mais ne serait-ce pas un signal pour dire enfin ce dont j’ai vraiment envie, donner enfin le sens que je souhaite à mon existence ?
Une dernière question se pose, réfléchissez-y comme il se doit : combien d’activités qui ont du sens pour moi ai-je réalisé dans les 3 dernières semaines ?
Une fois la réponse donnée, comparer votre réponse à celle donnée pour l’évitement de la souffrance de ne pas dormir ou de ne pas changer. Alors constat ? Le rapport est-il déséquilibré dans un sens ou dans l’autre ?
Est-ce que je passe plus de temps et d'énergie à éviter la souffrance qu'à rechercher du sens ?
Bon avez-vous envie de réaliser des changements ?
Je serai autant content pour vous si la réponse est :
Dans tous les cas le paragraphe suivant sera consacré à l’usage de certaines solutions naturelles pour vous aider à mieux dormir.
Vous l’avez compris ? Le manque de sommeil est souvent lié à un excès de pensées. Ce dernier est destiné à éviter une souffrance dans votre vie, et entraine inévitablement des manques. La chose la plus importante est de redonner le sens à votre vie que vous souhaitez lui donner en effectuant les changements nécessaires. Changement veut rarement dire décision radicale qui risque d’entrainer encore plus de souffrance. Le changement c’est d’abord et plutôt le fait de rééquilibrer le nombre d’activités et de comportements qui ont du sens pour vous, comparé au nombre de comportement réalisés pour éviter la souffrance, les mauvaises pensées sur vous et le monde.
Il existe tout de même des solutions ponctuelles plutôt efficaces, à condition de les utiliser correctement. Les lignes qui suivent sont un témoignage et ne remplacent évidemment pas les conseils d’un professionnel aguerri.
Un travail avec un thérapeute (ou peut-être voulez-vous être en mesure de le faire par vous-même ?) vous permettra d’affiner le type de plantes et autres compléments alimentaires les plus favorables à votre terrain. Je vous donne ci-dessous quelques grandes plantes destinées à favoriser le sommeil.
Efficace après quelques semaines, Le pavot de Californie ou Eschscholtzia (très intéressant au scrabble aussi !) réduit le temps d’endormissement et favorise l’allongement de la durée du sommeil.
La valériane, est surtout efficace dans les réveils nocturnes avec rumination, que l’on pourra associer à la mélisse et l’aubépine quand vous sentez que vos système psycho émotionnel est débordé.
Les huiles essentielles (petit grain bigarade, Ylang Ylang…), ainsi que certains bourgeons (Tilleul et figuier) peuvent aussi être intéressants.
Voici un exemple de sirop que vous pourrez faire préparer par votre pharmacien, après lui avoir demandé son avis quant à l’utilisation pour votre cas personnel (Ce sirop n’est pas adapté pour les enfants). Une bonne nuit de sommeil ?
HE de petit grain bigarade : 1 gramme
Extrait fluide d’Eschscholtzia : 50 ml
Bourgeon Tilleul de Hollande (Tilia Tomentosa) 1DH : 60 ml
Sirop simple qsp 250 ml
Prendre 1 cuillère à café le soir avant le coucher dans une tisane de mélisse
Ceux qui me lisent le savent. Je suis pour une autonomie au regard de sa santé, c’est-à-dire que je pense que l’on peut prendre en charge sa qualité de vie et s’auto-prescrire un certain nombre de chose.
Pourtant je veux rester professionnel : au moment même où on ne comprend plus ce qu’on fait, où on a un doute, on CONSULTE !
Je voudrais juste partager une anecdote.
Mon fils a connu d’importants troubles du sommeil. Etant épileptique, nous avons demandé conseil à son neurologue, qui l’a confié à un de ses collègues, spécialiste du sommeil.
Les préparations commerciales contenant de la mélatonine sont en général formulées pour administrer 1 mg de mélatonine et on demande de ne pas dépasser 2 mg par jour, du fait d’importants effets secondaires observés chez certains types de personnes.
Devinez combien le neurologue a prescrit à mon fils de 15 ans à l’époque ? 10 mg par jour ! Et l’effet a été vraiment différent.
Je ne vous dis pas ici de consommer 10 comprimés de 1 mg, surtout pas ! Je vous dis simplement que ça vaut le coup de connaître l’avis d’un spécialiste dans votre cas particulier.
Bon j'espère que vous ne vous êtes pas assoupi !
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