Comment rebondir, sortir d'une mauvaise passe, lorsque la vie nous a joué un mauvais tour : licenciement, maladie, séparation, abandon forcé d'un projet ou d'une entreprise, perte d'un client important. On parle souvent de la réussite, on aide et encourage à entreprendre, mais on n'ose ni évoquer la possibilité d'un échec, ni penser à ce qui se passe quand ça arrive.
Prenons la création d'entreprise par exemple. De nombreux organismes aident et financent les porteurs de projet mais rien du tout n'est prévu pour accompagner les crises ou les cessations d'activité. Les entreprises n'étant plus rentables à ce moment là, elles n'intéressent plus que les vautours.
J'ai accompagné pratiquement 1000 personnes lors d'ateliers post licenciement économique durant 5 années, et vous présente ici la méthode mise au point pour éviter la galère.
Ce processus en 3 étapes est le fruits des retours des stagiaires ainsi que de ma propre expérience, après quelques accidents de parcours. Nous verrons d'abord comment notre état d'esprit ou mindset compte beaucoup sur le délai et la réussite des nouveaux projets, puis comment utiliser une stratégie gagnante pour définir et atteindre ses nouveaux objectifs.
Dans son oeuvre "Changer les systèmes de croyances", Robert DILTS, une figure de proue de la Programmation Neuro Linguistique ou PNL, nous présente une vision complète de ce qu'est une croyance, de la manière dont elle peut influencer nos comportements et nos capacités, ainsi que de la façon dont on peut en changer.
Qu'est-ce qu'un croyance ? C'est une généralisation, une décision que l'on prend quant à la vie, du fait de notre éducation et surtout de nos expériences vécues dans nos tripes. Par exemple, après une déconvenue, chacun(e) va développer des croyances sur ce qui arrive, surtout quand le ressenti a été très intense.
Ces croyances vont porter sur les causes de ce qui s'est passé, sur le sens que vous avez donné à l'expérience, ainsi que sur les limites qu'il convient de ne pas dépasser. En 2018, j'ai vécu une de ces situations "dramatiques", et j'ai du fermer mon premier institut de formation créé en 2010. Je l'ai vécu de manière très intense. Cela m'a fait développer certaines croyances :
De telles conclusions, lorsqu'elles sont présentes et ou renforcées par toute notre histoire, vont avoir un impact énorme sur la suite de notre carrière professionnelle, nos comportement et nos émotions. Elles peuvent entrainer désespoir, problèmes d'estime de soi et sensation d'impuissance.
Vous imaginez bien qu'avec de telles pensées, je vais avoir beaucoup de mal à m'engager dans un nouveau projet, et encore moins dans un projet de création d'entreprise. La bonne nouvelle là-dedans, c'est que ce qui marche dans un sens, fonctionne aussi dans l'autre sens. En effet, tout le monde a entendu parler de l'effet placebo. Même les scientifiques le reconnaissent, vu qu'ils testent leurs médicaments en "double aveugle". Pour tester leur nouvelle molécule, ils s'arrangent pour faire en sorte que ni le praticien, ni le patient ne soient informés du fait qu'ils testent un "vrai" médicament ou un simple morceau de sucre.
Pourquoi font-ils cela ? Parce qu'ils savent qu'un médecin et un patients convaincus de l'efficacité d'un traitement en augmentent considérablement les effets !
Au final, en répondant sincèrement à une question, seul ou avec l'aide d'un professionnel de l'accompagnement : "Si ce qui m'est arrivé était exactement ce qui devait se passer pour que mon meilleur destin se réalise, qu'est-ce que je pourrais en conclure de très bénéfique pour moi, sur mes compétences, valeurs et comportements à venir ?", on doit pouvoir croire à nouveau, une fois le travail de deuil accompli, à la réalisation de ses projets.
Et vous l'avez compris ! Si on y croit, on en favorise l'aboutissement.
Une fois les inévitables croyances limitantes transformées en retour d'expérience, il est indispensable de se mettre à rêver à nouveau d'un futur meilleur et quelque part de s'orienter solution.
C'est à ce moment que j'ai entendu des dizaines d'accompagnants, placer plus ou moins à propos cette fameuse phrase : "et si vous aviez une baguette magique ?". L'intention est bonne et c'est encore mieux quand on sait ce qu'on fait et qu'on ne propose pas machinalement cette phrase qu'on a lue ou entendue sans en comprendre la portée. Oui car c'est une invitation au rêve, et ce dernier est nécessaire.
Après Robert DILTS, je souhaité évoquer Michelle Jeanne NOEL, une autre spécialiste de la PNL. Dans son livre "Être l'auteur de sa vie", l'auteure nous livre la technique Walt Disney.
Je voudrais que vous imaginiez l'entreprise Walt Disney, les locaux, l'environnement dans lequel sont nés Mickey, Oncle Picsou (c'est mon préféré, va savoir pourquoi!), ou encore Daisy.
Ici, point de service technique, point de bureau d'étude mais trois services aux noms qui sonneraient plutôt bizarres : le service des rêveurs, celui des réalisateurs, et enfin celui des critiques.
Je voudrais que vous imaginiez l'ambiance dans le service des rêveurs. On y est détendu, on laisse cours à ses idées, toutes ses idées, et comme dans le cadre d'une réunion de brainstorming, la critique y est interdite. Imaginons que le petit rêveur en vous se dise "et si je devenais rédacteur web" ? Sûrement qu'il serait immédiatement suivi par une critique intérieure comme "tu es trop vieux", "c'est bouché", "on ne peut pas en vivre !", ou encore et à l'inverse "oui c'est décidé on y va, on s'en fout des risques" ! Et bien non, dehors le critique tu attendras ton tour ! Pour le moment on rêve et on note toutes les idées qui nous viennent pour rebondir et avoir une vie choisie et désirée.
Que sort-il du bureau des rêveurs ? Une tonne d'idées. C'est la piscine de Picsou, non pas remplie de pièces d'or (dommage j'en rêve hi hi!) mais de post-it, contenant chacun un mot, un dessin, une pensée. Les rêveurs ont fait leur travail, celui de proposer le plus large éventail possible d'idées de solutions.
Arrivent les réalisateurs. leur travail n'est pas de critiquer (toujours pas), de juger mais de classer, d'assembler les mots, les dessins, les idées, afin d'en faire des histoires possibles, des projets réalistes, positifs, motivants. Que sort-on du bureau des réalisateurs ? Plusieurs futurs possibles, dans lesquels ils serait intéressant de s'engager. Va-t-on explorer tous ces futurs, les visualiser au risque de s'éparpiller ? Non ! Et ceux que l'on attendait tous, les critiques, font leur entrée ! Ouuuuuuu, ouuuuuu !
Et vous allez encore être déçus ! Vont-ils détruire en ligne les solutions proposées par des croyances ou des opinions toutes faites ? Toujours pas, le parent Critique restera insatisfait ce soir ! Leur fonction n'est pas de juger, mais de prendre une décision, parmi les scénarios évoqués proposés par les réalisateurs. Oui faire un choix d'un plan A, d'un plan B, et de s'y engager !
Alors vous êtes prêts ? Chez vous, réserver une pièce pour le rêve, où vous vous interdisez de critiquer, une autre pour rassembler vos idées et enfin une dernière pour prendre une décision. Vous en êtes ?
Après ce travail, les plans A et B furent pour moi à partir de 2019 :
Au fur et à mesure de l'avancement des 2 projets en parallèle, c'est devenu un seul projet. J'allais proposer des formations de formateurs aux professionnels du bien-être et de l'accompagnement afin qu'ils puissent mieux gagner leur vie, et mes compétences en psychologie, coaching et phyto-aromathérapie dans un blog qui servira aussi à me faire connaitre.
Même lorsqu'on sait clairement ce que l'on a envie de réaliser, ce qui est important, on peut très vite se perdre à nouveau dans nos croyances qui ont la vie dure, dans nos émotions désagréables de honte, d'humiliation, de colère, de peur.
Se perdre signifie consacrer plus d'énergie à vouloir se prouver quelque chose, se débarrasser d'un sentiment, plutôt qu'à s'engager dans l'action pour atteindre les objectifs essentiels, que l'on a défini par exemple avec la stratégie Walt Disney. On ne doit pas sous estimer ces émotions. Le sentiment par exemple d'avoir été humilié, déclassé, provoque beaucoup d'anxiété et une peur intense de s'engager.
Je vous conseille de faire le point chaque mois et vous poser les questions suivantes :
Faire la différence entre ce que je veux vraiment réaliser et ce que je fais sous l'influence d'autres, ou encore pour ne pas être "puni" n'est pas si aisé. Certaines interrogations peuvent vous y aider :
Je vous attends en commentaires ci-dessous pour me partager vos réflexions, réactions sur ce sujet ! Avez-vous déjà subi une telle situation ?
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