Vous êtes consultante, coach, formateur, sophrologue, thérapeute et vous souhaitez vendre vos propres formations. Pourquoi donc ? Parce que ces formations peuvent être financées par de l'argent public au travers de nombreuses dispositifs comme le plan de développement des compétences des entreprises, le CPF ou encore l'AiF de Pôle Emploi (liste non exhaustive).
Rapidement une question se pose : comment obtenir Qualiopi ? Car sans cette précieuse certification, peu de financements possibles (seulement les particuliers et les entreprises de plus de 50 salariés sur leurs fonds propres, quand ces 2 derniers ne préfèrent pas tout de même un organisme certifié). Pas moyen de faire autrement, on se penche donc sur Qualiopi. ce faisant, la formatrice indépendante se rendra vite compte que l'accueil des personnes en situation de handicap dans nos formations est un point sur lequel les auditrices et auditeurs sont plutôt regardants.
Pour moi qui fait partie des environ 7 % de la population des 15-64 ans, en situation de handicap et bénéficiaire de l'obligation d'emploi, vous imaginez bien que c'est important. Je vois donc là une excellente opportunité de vous parler de points essentiels que vous toutes et tous aurez à connaître pour accueillir au mieux les personnes concernées dans vos formations.
Les chiffres cités tout au long de cet article proviennent des différentes et nombreuses publications de l'AGEFIPH, ainsi que d'un Webinaire proposé par le SYCFI, Syndicat des Formateurs Consultants Indépendants.
Dans certains esprits, la gestion du handicap se résume à l'accessibilité à un fauteuil roulant. Et pourtant, il existe de nombreuses autres formes de déficience et d'incapacité. Nous sommes formatrices et formateurs, et j'aime beaucoup en revenir aux compétences. Si, comme le mentionne France Compétences dans une circulaire, la compétence se définit comme la capacité de mettre une connaissance en action en situation professionnelle, le handicap pourrait se définir comme l'incapacité totale ou partielle, d'effectuer une activité professionnelle de façon "normale", du fait d'une déficience.
En résumé, je dirais que la conséquence principale du handicap est de ne pas toujours pouvoir suivre une formation dans des conditions "normales".
Les notions de handicap et de compétences sont extrêmement liées. Dans un rapport de l'AGEFIPH, on mentionne que 68% de personnes en situation de handicap ayant réussi à suivre une formation sérieuse retrouvent un emploi dans les 6 mois. Extraordinaire non ? Nous voilà donc nous organismes de formations, représentants d'un levier important de l'inclusion.
Les formes de handicap moteur ou mental sont bien identifiées car souvent visibles. C'est à ces dernières que l'on pense en premier. On connait aussi bien les problèmes de surdité ou de mal voyance, qui définissent le handicap sensoriel.
Le handicap psychique se traduit par des perturbation soit de la personnalité, soit des affects et des émotions, soit des comportements d'une personne. Il peut s'agir de schizophrénie ou encore de troubles anxieux sévères. Les maladies invalidantes telles que certains cancers, la sclérose en plaque, l'épilepsie, l'asthme, ou encore certaines maladies digestives, sont aussi des formes de handicap la plupart du temps invisibles, mais qui entrainent des difficultés pour les apprentissages.
La formatrice, le formateur indépendant peut retenir ici que les formes de déficience sont très nombreuses, et que le recours à des méthodes d'adaptation de la pédagogie et de l'accessibilité peuvent être nécessaires.
L'inclusion représente la façon de le formateur indépendant va inscrire le handicap dans la politique de son entreprise. Comment la mission de son institut va intégrer cette notion, comment le consultant communiquera sur ce sujet.
L'accessibilité regroupe la manière dont l'ensemble des personnes handicapées aura accès :
En bref, il conviendra de bien penser handicap dès la conception d'une formation, de garder des marges de temps et de multiplier les outils pédagogiques. Tout ceci se fera naturellement de manière "raisonnable", par rapport à l'investissement humain et financier pouvant être supporté.
Enfin, la compensation représente tous les ajustements spécifiques que l'on pourra mettre en oeuvre pour UN cas particulier, en collaboration avec les spécialistes de la question du handicap.
Comme annoncé en introduction, la non prise en compte du facteur "handicap" dans le processus de certification à la qualité des prestations de développement des compétences, peut souvent représenter une source de non conformité majeure et donc retarder votre accès au précieux certificat.
Un certain nombre d'indicateurs sont concernés par le handicap dans le référentiel de certification. L'Agefiph a produit une fiche pratique pour la prise en compte du handicap dans les démarches qualité en formation.
L'indicateur 26 y est spécialement dédié mais de nombreux autres y font référence. En bref et pour vous aider à y voir plus clair, votre responsabilité sera de :
J'ajouterai, afin d'être le plus complet possible :
Alors, êtes-vous prêt(e) ?
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